L'embarcadaire des âmes - Les Mapuches et la mort

Publié le par Blaise Emmanuel

Les anciens racontent que, lorsqu’une personne meurt, son âme doit voyager jusqu’aux falaises de la Pointe Pirulil et là appeler le batelier Tempilkawe afin qu’il l’emmène, contre quelques pierres sacrées de couleur (llankas), sur son bateau blanc comme l’écume jusqu’au point où le ciel rencontre l’horizon...

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Dans la cosmogonie mapuche existe une entité universelle, Pu-am, vers laquelle l’âme de tous les êtres vivants, animaux comme végétaux. Lorsqu’un humain est conçu il puise une âme dans le réservoir de Pu-am qui l’accompagnera toute sa vie. Lorsqu’une femme ou un homme meurt cette âme sort de son corps et devient alors Pillü, une âme errante qui ne veut pas s’éloigner de ses endroits familiers.  Cet état est un moment très dangereux car l’âme peut se faire attraper par les Kalku ou par les Wekufes, des esprits malins. Ce n’est que lorsque le Pillü s’éloigne de ses lieux familiers qu’il peut alors atteindre l’île de Ngülchenmaywe où il peut se convertir en Alwe qui le prémunit contre les esprits malins. Alors seulement il peut revenir chez lui pour aider ses parents et descendants. Et lorsque plus personne ne se souvient de lui alors l’Alwe se dissout à nouveau dans le Pu-am.

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