La glocalisation du territoire : une vieille histoire

Publié le par Blaise-Emmanuel

Quelques citations sur le Web:


Blaise Galland avance que: "les nouvelles technologies sont en mesure d'infléchir la courbe de l'urbanisation croissante, parce que, depuis qu'on a commencé à faire usage de l'électricité pour traiter les informations, les avantages économiques de la centralisation se sont évanouis. D'une logique de progression linéaire et centralisante, il semble que nous soyons en train de passer à une logique de décentralisation progressive (parce que les coûts d'infrastructures des grandes unités métropolitaines, ainsi que leurs coûts externes, seront moindres). Le territoire urbain de demain sera alors plus caractérisé par une "réseaupolisation" du monde,[…] sans centres ni périphéries, le centre étant partout, et la périphérie aussi."

 

Jérôme Bernard

Influence des TIC sur les comportements langagiers

 


 

 

Comme le rappelle judicieusement Blaise Galland : Si la réalité est dite « virtuelle » parce qu’elle est médiatisée par un dispositif quelconque, alors toute la réalité que nous percevons peut également être qualifiée de « virtuelle » : ça commence avec nos yeux qui ont leurs propres limites perceptuelles, ça se poursuit avec le langage qui crée les catégories avec lesquelles nous percevons notre environnement, et notre socialisation qui prédétermine notre perception sélective des faits. (1999)
Madeleine Pastinelli
Quand le "vrai" s'oppose au "réel"

«[..] tous ces logiciels que nous utilisons quotidiennement sont des environnements virtuels dans lesquels nous finissons par agir et «habiter» très concrètement. Ils font partie de notre «environnement mental». Blaise Galland - espaces virtuels : la fin du territoire.

Charles Brondin - Julien Le maguer - Julien Boyer
Déambulations numériques

La réalité virtuelle « nous ramène au plus profond d'une interrogation propre aux êtres humains de toutes les cultures du monde, depuis la plus haute Antiquité: celle de savoir ce qu’est le réel, ce qu’est la réalité, par rapport au rêve et à l’imaginaire », précise le sociologue Blaise Galland et il poursuit: "Car toute expérience humaine est immanquablement relative, je pense ici à ce célèbre passage de Tchouang-tseu qui avait rêvé qu’il était un papillon : « Il ne savait plus très bien si il était Tseu rêvant d’être un papillon ou un papillon en train de rêver d’être Tseu ».

"Avec les NTI, l’individu ne sera pas plus intelligent, n’aura pas plus de savoirs ni de mémoire qu’auparavant. Ce sont seulement les rapports spatio-temporels dans la constitution des mémoires et des savoirs qui sont modifiés. On ne passe pas à un stade ultérieur de l’Écrit. On est toujours dans l’écrit, mais son support privilégié est passé du papier à l’électricité."

[...]

Lorsque Paul Virilio dit que les NTI « accomplissent d’une certaine façon ce que les totalitarismes n’ont jamais osé espérer », il a raison.

Pierre Blouin

Au-delà du discours idéaliste sur l'information


Postes, bibliothèques, nos bâtiments familiers deviendront des monuments historiques et touristiques. "Un nombre inouï d'activités urbaines liées à l'échange d'informations vont disparaitre de l'espace de la rue pour se retrouver dans le cyberspace", écrit Blaise Galland, chercheur à l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne. Fini le facteur, la poste ne transportera plus que les paquets. Les universités pourraient se réduire à quelques amphis, les étudiants étant occupés à s'auto-éduquer devant leurs ordinateurs.
Corine Lesnes
Le temps stratégique



Je conforterai mon point de vue en reprenant cette phrase de Blaise Galland disant que:

" Les frontières du temps et de l’espace sont effectivement pulvérisées (au niveau planétaire) pour tout ce qui peut être digitalisé, transformé en bits, mais notre corps a des raisons qui sont inscrites, pour longtemps encore, dans un temps et un espace qui n’est pas celui de l’électricité ; ils ne sont pas électroniques, ils sont anthropologiques ".

zen

Dorothee Dycke






Dans « De l'urbanisation à la glocalisation, l'impact des technologies de l'information et de la communication sur la vie et la forme urbaine », Blaise Galland apporte un éclairage intéressant. Le concept de « glocalisation » traduit ce nouveau processus de développement urbain par lequel « la ville se décharge de sa fonction de production, d'échange et de traitement de l'information en la déplaçant dans le cyberespace, tout en développant... de nouvelles formes d'organisation sociospatiales au niveau local et international ». L'auteur démontre par exemple comment l'usage de l'e-mail, fantasmé comme la communication de tous vers tous, d'un bout à l'autre de la planète, privilégie en fait des relations au plan local (par exemple, les étudiants d'une même école) ou au sein d'un groupe professionnel déjà constitué (collègues de travail). Cet aspect sociologique intéressant est malheureusement noyé dans un ensemble de lieux communs ou d'assertions non justifiées qui en dissimulent l'intérêt et l'originalité : « C'est donc la concentration et la conceptualisation territoriale qui voient leur rentabilité économique disparaître, hier dans les fils du téléphone, et de nos jours, de façon spectaculaire, dans les réseaux informatiques (et les téléphones portables) ».

Bulletin des bibliothèques de France, 1997



zen

 

 

 

 


Olivier Jonas
in des TIC et des Territoires,
Ministère des transports, etc.


Si la glocalisation est une notion intimement liée à la discipline économique, certains n'hésitent pas à s'en approprier l'idée générale pour d'autres domaines d'étude, notamment celui des technologies de l'information. C'est le cas de Blaise Galland, qui évoque la " glocalisation " pour qualifier un nouveau processus d'appropriation de l'espace par les nouvelles technologies. Il donne ainsi une conception nouvelle et personnelle de la " glocalisation " comme étant " le processus double par lequel la ville se décharge de sa fonction de production, d'échange et de traitement de l'information en la déplaçant dans le cyberespace, tout en développant, conséquemment, de nouvelles formes d'organisations socio-spatiales au niveau local. " Le "glocal" semble ainsi être une échelle de raisonnement particulièrement bien adaptée aux réseaux immatériels.

[...]

L'idée développée par Blaise Galland, qui consiste à identifier un double processus “ par lequel la ville se décharge de sa fonction de production, d'échange et de traitement de l'information en la déplaçant dans le cyberespace, tout en développant, conséquemment, de nouvelles formes d'organisations socio-spatiales au niveau local ” est séduisante et mérite une étude plus approfondie.

Philippe VIDAL

 

Voir aussi:

Cécile Hebrard, Université de la Méditerranée Aix-Marseille, 2000.

Jean-Luc Raymond, La glocalisation en question, 2006.

Lidia de Jesus Oliveira Loureiro da Silva, Universidad de Aveiro, Implicaçao cognitivas e sociais da globalização das redes e serviços telematicos, 2002.

 

 

Wikipedia

Sandrine Basilico, Pour une sociologie des réseaux,

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Serges Proulx, La virtualité pour penser le social,




 

Publié dans Histoires de boulots

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