La Suisse et le clan Kadhafi - les meilleurs gags

Publié le par Blaise Emmanuel

Horripilé par l'affaire du clan Kadhafi et la Suisse, j'ai décidé de faire une page qui collectionne les dessins humoristiques relatant cette lamentable affaire. Je suis pour l'état de droit, pour la souveraineté populaire et je ne suis pas d'accord qu'on commence à dire que la police genevoise aurait mal fait son travail... Au moment des faits, tout le monde applaudissait des deux mains cette action policière qui rappelle que dans un état de droit, nul n'est au-dessus de la Loi, même si on est le chef d'un gang, et surtout si on maltraite son personnel de maison (en ce moment on semble oublier ce "détail de l'histoire"...) et qu'on se comporte comme un goujat violent dans les établissements hôteliers de la ville en les rendant insécures.
Si vous en trouvez d'autres, merci de me le signaler.

Autres documents :
- Texte de l'accord entre la Libye et la Suisse signé par Mertz le 20 août
- Emission "InfraRouge", TSR, 27 octobre 2009
- en savoir plus sur la Libye:
Libya, Countries and their culture






































http://www.globecartoon.com/dessin/















(à suivre...)

 
Affaire Kadhafi mardi1 septembre 2009, Le Temps
Acte I – L’arrestation qui fâche

Le 15 juillet 2008, Hannibal Kadhafi et sa femme Aline, accusés de maltraitance par deux domestiques, sont interpellés par la police genevoise dans leur suite de l’Hôtel Président-Wilson, puis inculpés et placés en détention préventive par le juge d’instruction avant d’être libérés sous caution. Récit détaillé d’une intervention qui a mis le feu aux poudres.

Les prémices

En ce début juillet 2008, l’Hôtel Président-Wilson connaît une ambiance fébrile. Le capitaine Hannibal Kadhafi, le plus turbulent des fils du dirigeant libyen, a réservé sept chambres et une suite au troisième étage du palace genevois. Son épouse, l’ex-mannequin libanaise Aline El-Skaf, arrive au terme de sa seconde grossesse et prévoit d’accoucher prochainement dans une clinique de la place. Le couple est arrivé en avion privé avec son fils de trois ans, une délégation, du personnel et des gardes du corps. Sa protection sera aussi renforcée par des agents de sécurité locaux.

Très vite, le sort d’une domestique tunisienne attire l’attention des employés de l’hôtel. Le poste de police des Pâquis reçoit deux appels faisant état de cette inquiétude mais les agents dépêchés sur les lieux ne vont pas au-delà de la réception. Tout est en ordre, se voient-ils répéter par les membres de la délégation.

Pourtant, une femme de chambre et un autre employé déclareront plus tard au juge d’instruction avoir vu cette «dame de compagnie» sortir d’une pièce la pommette ou la poitrine en sang alors que sa patronne lui hurlait encore dessus.

Le 12 juillet, profitant de l’absence du couple et de ses gardes, la domestique appelle au secours. Une patrouille de la gendarmerie intervient et la prend en charge. Un employé marocain, au service d’Hannibal Kadhafi, suit aussi le mouvement. Au poste, tous deux déclarent avoir été durement et souvent maltraités, menacés et enfermés. Un médecin constate., selon la formule consacrée, des lésions compatibles avec des violences.

L’enquête démarre et passe en mains de la police judiciaire (PJ). Le 13 juillet, un dimanche, deux inspecteurs se rendent sur place pour obtenir des renseignements sur l’entourage du couple Kadhafi. Le même jour, des membres de la délégation libyenne se rendent au poste pour signaler le vol d’une montre et d’une somme d’argent dans le coffre de la suite. Une plainte est déposée contre inconnu.

Les préparatifs

Le lundi 14, la stratégie policière se précise. Les domestiques, désormais pris en charge par le centre d’aide aux victimes, sont convoqués dans les locaux de la PJ pour y être entendus. Les inspecteurs, après en avoir discuté avec leur hiérarchie, privilégient l’option du mandat d’amener à celle d’une simple convocation des époux qui risque fort de rester lettre morte.

L’affaire étant particulièrement sensible, ils prennent la précaution de demander l’avis du Parquet. En l’absence du procureur général Daniel Zappelli, c’est le substitut Yves Bertossa, de permanence ce jour-là, qui attire leur attention sur un éventuel problème d’immunité.

Cette vérification a déjà été lancée par Bernard Gut, le secrétaire général du Département des institutions, et la réponse arrive en fin d’après midi par courrier électronique. C’est le fameux mail de l’ambassadeur Amadeo Perez, chef de division à la mission permanente de la Suisse auprès de l’ONU. Il souligne que ces deux personnes n’ont pas de statut diplomatique ici et sont soumises au droit ordinaire. Et ajoute: «Compte tenu des répercussions politiques que cette interpellation ne manquera pas de susciter au niveau des relations bilatérales entre les deux pays, je vous prie de bien vouloir instruire les agents de police afin qu’ils prennent toutes les précautions d’usage lors de cette intervention».

(lire la suite dans le Temps)

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